Événement majeur de l’industrie musicale, les AFRIMA Awards ont pour objectif de promouvoir la culture panafricaine et sa diversité musicale. Cette 8ème édition qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal, du 12 au 15 janvier 2023, a été l’occasion d’honorer les artistes dans quarante catégories différentes. Entaché par une violente attaque sur le directeur de la communication, le festival a malgré tout été une réussite pour cette première dans une capitale francophone.
Valorisation de la diversité musicale africaine
Selon les organisateurs, l’AFRIMA vise à mettre les musiciens africains en contact avec les marchés mondiaux tout en respectant la diversité culturelle et le patrimoine du continent.
Après Lagos et Accra, il a donc été décidé cette année d’organiser le festival dans un pays d’Afrique francophone. Le choix de Dakar a été tout naturellement induit par les origines du président Macky Sall, également président de l’Union Africaine. Les gagnants ont battu plus de 380 candidatures dans quarante catégories représentant cinq régions d’Afrique ainsi que la diaspora.
Quarante catégories récompensées
L’événement, qui a duré quatre jours, s’est achevé dimanche 15 janvier par une cérémonie de remise des prix dans la banlieue de Dakar, et a vu défiler quelques-uns des musiciens les plus populaires d’Afrique, comme les Nigérians P-Square et Tiwa Savage, la Malienne Rokia Kone, les chanteurs sénégalais Youssou N’dour et Baaba Maal qui ont mis le feu sur scène.
Parmi la quarantaine de catégories au palmarès, on note des récompenses telles que « artiste le plus prometteur », « meilleure artiste femme » « meilleur duo », « meilleur groupe électro », « artiste de l’année », « meilleures chorégraphies », « artiste de la diaspora », autant d’occasion pour les amateurs de musique de revoir les poids lourds de la musique africaine.
Plus de 9 000 titrés ont été soumis pour le concours de cette année, le chiffre le plus élevé depuis sa création en 2014.
Pour ne citer que quelques vainqueurs :
- – l’ivoirien Didi B remporte le prix de la meilleure chanson de l’année avec ‘’Tala’’,
- – le Nigerian Burna Boy décroche le trophée d’artiste de l’année,
- – le congolais Fally Ipupa a été élu meilleur artiste masculin de l’Afrique Centrale,
- – l’ivoirienne Josey rafle le prix de la meilleure artiste féminine d’Afrique de l’Ouest
- – le duo Davido (Américain) Ft. Focalistic (Afrique du Sud) décroche le prix du meilleur groupe électro,
- – l’ivoirien Ans-T Crazy repart avec le prix de l’Artiste Africain le plus Prometteur.
Une fin violente pour Sola Dada, le directeur de la communication
Depuis la fin du festival, des images et des partages circulent sur la toile au sujet de l’évènement malheureux qu’a subi Sola Dada, le directeur de la communication d’AFRIMA agressé par des agents de sécurité sur le site. « J’ai expérimenté la Teranga sénégalaise » a-t-il déclaré à la presse. Les témoins de la scène ont indiqué que le directeur de la communication d’AFRIMA aurait été plaqué au sol et battu à sang par les gendarmes puis menotté. Il s’en est sorti avec une fracture au niveau de son bras et du dos. Choquée par cette violence, Victoria Nkong, la productrice associée des AFRIMA a exprimé sa déception. « On pouvait retenir de meilleurs souvenirs malgré tout. Mais actuellement tout ce que je retiens, c’est l’image des agents de sécurité sénégalais en train de tabasser le directeur de communication d’AFRIMA jusqu’à lui casser le bras et le dos » a-t-elle indiqué. Selon les organisateurs d’AFRIMA, Sola Dada aurait donc échappé à la mort lors de cette malheureuse altercation.