La junte a provoqué une onde de choc en dissolvant le gouvernement jusque-là dirigé par Bernard Goumou. Cet acte, prévisible pour plusieurs observateurs interrogés par Tama Média, est intervenu dans un contexte de tensions croissantes au sein de l'exécutif et de critiques acerbes contre la gestion du pays par les militaires. Bah Oury, le tout nouveau Premier ministre, a du pain sur la planche.
Par Jean-Paul Kaboré
Le couperet est tombé le 19 février 2024. Dans un décret lu à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG, publique), le Général Mamadi Doumbouya, président de la transition, a dissous le gouvernement dirigé depuis novembre 2021 par Bernard Goumou.
Cette décision, loin d'être une surprise pour de nombreux analystes de la scène politique guinéenne, soulève une ribambelle de questions : quelles en sont les causes profondes ? Que signifie-t-elle pour l'avenir de la transition ?
Si les raisons officielles du limogeage de M. Goumou et de son équipe n'ont pas été précisées, les critiques à l'encontre de son bilan étaient légion. Manque de progrès concrets sur la transition, accusations de corruption, incapacité à juguler la crise économique et sociale... Le gouvernement semblait de plus en plus en perte de vitesse.
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