Quatre ans après l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République, des centaines d’Algériens, parmi lesquels des défenseurs des droits de l’Homme, sont interdits de quitter le pays. Les raisons : décisions prononcées par la justice ou mesures sécuritaires invoquées par les autorités.
En principe, dans une démocratie, nul ne doit être derrière les barreaux à cause seulement de ses opinions politiques. Mais, dans son rapport mondial 2023, Human Rights Watch a constaté avec regret que « les autorités algériennes ont poursuivi leur répression de toute dissidence, en dépit d’une accalmie dans les manifestations anti-gouvernementales (le Hirak, NDLR), en imposant des restrictions à l’exercice des libertés d’expression, d’association, de réunion et de déplacement. Des activistes, des défenseurs des droits humains, des journalistes et des avocats ont été poursuivis en justice pour leur activisme pacifique, leurs opinions, ou à cause de leur profession ».
Poursuivant, l’ONG de défense des droits humains a affirmé ceci : « En octobre 2023, environ 250 personnes étaient incarcérées pour leur participation à des manifestations pacifiques, pour leur activisme ou pour avoir exprimé des opinions, dont un tiers étaient en détention provisoire dans l’attente d’un procès ».
À en croire Human Rights Watch, « les autorités ont eu recours de plus en plus souvent à des chefs d’accusation relatifs au terrorisme, après avoir accru la portée d’une définition déjà large et vague de ce crime en juin 2021, pour poursuivre des défenseurs des droits humains, des activistes et d’autres personnes critiquant le gouvernement. Elles ont également pris des mesures juridiques pour dissoudre des organisations de la société civile et des partis politiques d’opposition, ou pour restreindre leurs activités ».
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