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Burkina Faso : coup d’État ou mutinerie ?

Par Redaction
30 September 2022
2 min
Burkina Faso Paul Henri Sandaogo Damiba un putschiste bien discret

La situation est confuse depuis ce vendredi matin dans la capitale burkinabé. Plusieurs témoins font état de tirs nourris entendus à Ouagadougou. Des soldats se sont déployés dans la nuit autour de points stratégiques de la ville dont le palais présidentiel.  La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) n’émet plus. Aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités. Pour l’heure il est difficile d’affirmer qu’il s’agit d’une tentative de coup d’État.

Le chef de l’État se porte bien et se trouve à Ouagadougou selon ses proches. Arrivé à la tête du pays le 24 janvier 2022, en renversant Roch Marc Christian Kaboré, Damiba avait justifié sa prise de pouvoir par l’incapacité du président à mettre fin aux attaques des groupes jihadistes qui secouent le pays. Mais depuis plusieurs semaines, la junte est critiquée à son tour. Les attaques djihadistes se multiplient. Il y a quelques jours l’attaque spectaculaire d’un convoi de ravitaillement a fait une dizaine de morts.

Premières réactions des autorités

“C’est une crise interne à l’armée, les échanges se poursuivent pour un dénouement sans écueil”, a affirmé M. Bilgo, après plusieurs heures de silence du pouvoir.
Il s’agit d’une “crise militaire de certaines unités, sur la base de revendications liées à des primes et à certains traitements”, a ajouté M. Bilgo.
“Les discussions sont en cours”, a-t-il affirmé. “Le président”, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, “est avec ses hommes et ils mènent les discussions”, selon lui.

Dans un communiqué publié peu après ces déclarations, la présidence du Burkina indique que M. Damiba, “au regard de la situation confuse créée suite à un mouvement d’humeur de certains éléments des forces armées nationales (…) invite les populations à observer la plus grande prudence et à rester calme”.
“Des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité”, ajoute-t-il, affirmant que “l’ennemi qui attaque notre pays ne souhaite que la division entre Burkinabè pour accomplir son action de déstabilisation”. “Restons unis pour le triomphe de la paix et de la sécurité”, ajoute-t-il.