Le 29 mai 2024, les Sud-Africains se sont mobilisés pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale (400 sièges) et dans les Assemblées provinciales, avec un taux de participation estimé à 58,64%. Une élection historique en revers pour le Congrès national africain (ANC, sigle en anglais), le parti au pouvoir qui, pour la première fois depuis trente ans, a perdu sa majorité absolue, récoltant ainsi 40,18% des voix.
Ne disposant pas de majorité à l'Assemblée nationale et ayant besoin du soutien des autres formations politiques, l'ANC a démarché d'autres partis d'opposition. De ces pourparlers, l'African National Congress de Nelson Mandela est parvenu à conclure un accord avec son principal rival, l'Alliance démocratique (DA), crédité de 21,81% des suffrages exprimés. Grâce à cette alliance de circonstance imposée par les électeurs, en désillusion, le président sortant Cyril Ramaphosa a pu finalement être réélu, vendredi 14 juin, pour un second mandat par la nouvelle Assemblée nationale, mais, cette fois, pour former un gouvernement d'union nationale.
En Afrique du Sud, « un gouvernement de coalition existe lorsque deux ou plusieurs partis politiques (ou représentants indépendants) combinent leurs voix au sein d'une législature ou d'un conseil, pour élire un gouvernement et soutenir les décisions qu'il prend », explique le South African Government dans une note conceptuelle consultée sur son site internet.
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