Le linguiste et politique Adama Samassékou, ex-ministre de l'Éducation, est décédé le vendredi 23 février 2024 dans la capitale malienne. Dr Amadou Salif Guindo, enseignant-chercheur à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), a bénéficié des conseils du défunt dans l’écriture de sa thèse intitulée « Multilinguisme et enseignement - apprentissage des langues en Pays dogon (Mali) » et soutenue le 8 janvier 2021 à l’Université Paul Valéry (Montpellier 3) en France. Ce sociolinguiste, par ailleurs conseiller au ministère malien de la Culture, revisite avec Tama Média l’héritage du premier Secrétaire exécutif de l’Académie africaine des langues (Acalan) dont le siège se trouve… au Mali. Entretien.
Adama Samassékou a tiré sa révérence, à l’âge de 78 ans, à Bamako. Que retenez-vous de l’homme ?
En premier lieu, je présente à la famille Samassékou et à l’ensemble du peuple malien mes condoléances les plus attristées suite à la disparition de cette icône de la culture et de l’éducation en Afrique. Je prie en second lieu pour le repos éternel de son âme.
Le ministre Samassékou était un homme d’action et de conviction. Ces valeurs, il les a gardées jusqu’à sa mort. J’ai particulièrement bénéficié de ses conseils dans la réalisation de ma thèse. À cette époque, il était un conseiller spécial du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta (2013 - 2020, NDLR).
Comment jugez-vous ses travaux en tant qu’enseignant-chercheur en sociolinguistique ?
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