Du 3 au 5 décembre 2025, Cotonou réunira décideurs, investisseurs et entreprises du secteur énergétique à l’occasion de la troisième édition de la West Africa Power and Energy Cooperation Conference & Exhibition (WAPECC). L’événement, organisé par Venture Konect UK Ltd sous le patronage du ministère béninois de l’Énergie, est initié par Florence Eba K. Maxwell-Aylwin, consultante basée à Londres et fondatrice de WAPECC. Tama Média est partenaire de la conférence.
Un forum structurant dans une région où l’accès à l’électricité reste limité
Après une interruption liée à la pandémie, WAPECC revient dans un contexte où les besoins restent considérables : moins de 60 % de la population ouest-africaine dispose d’un accès à l’électricité, un taux qui tombe à 8 % dans les zones rurales. L’édition 2025 se concentrera sur les réformes de gouvernance, l’intégration des énergies renouvelables, les modèles hors réseau et la digitalisation des infrastructures, avec un objectif affiché : identifier des leviers concrets pour améliorer l’accès à l’énergie.
Un écosystème institutionnel et privé particulièrement large
La conférence réunira plusieurs acteurs clés du secteur. Parmi eux, l’Autorité Régionale de Régulation de l’Électricité de la CEDEAO (ERERA), l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique (ASEA), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le West African Power Pool, réseau régional d’échanges d’énergie.
Les sociétés nationales d’électricité seront également représentées : la SENELEC (Sénégal), la SBEE (Bénin), la CIE (Côte d’Ivoire), Énergie du Mali (EDM), la SONABEL (Burkina Faso) et la SBPE, opérateur béninois chargé de la production électrique.
Le secteur privé comptera des groupes comme Vinci Énergie, AXIAN Energy, Oryx Energy, GE Vernova ou SUN King. Les institutions financières et partenaires internationaux – Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), Banque Africaine de Développement (BAD), KfW, GIZ et Agence Française de Développement (AFD) – seront également présents.
Les précédentes éditions : un positionnement progressif dans le paysage régional
L’histoire de WAPECC illustre une montée en puissance progressive dans le secteur énergétique ouest-africain. La première édition, organisée à Abidjan en 2018, avait mis en avant la nécessité d’harmoniser les cadres réglementaires et les normes techniques pour faciliter les échanges transfrontaliers. En 2019 à Dakar, les réflexions s’étaient concentrées sur les investissements dans les énergies renouvelables et les mécanismes de financement des projets régionaux.
Lors de la dernière édition en 2021 à Lagos, les discussions avaient davantage porté sur la résilience des systèmes électriques face aux effets économiques du Covid-19 et sur la question de l’intégration des marchés régionaux. L’édition de Cotonou s’inscrit dans cette continuité, en élargissant les débats à la digitalisation, aux solutions hors réseau et à l’innovation technologique.
Place à l’innovation et aux start-up
Le WAPECC Impact Starter Prize, destiné aux jeunes entreprises africaines développant des solutions d’accès à l’énergie, figurera parmi les moments clés. Le programme vise à soutenir les innovations locales en leur offrant visibilité, mentorat et accès aux investisseurs.
Une plateforme pour structurer les coopérations régionales
Pour le Bénin, qui accueille la conférence pour la première fois, l’enjeu est autant national que régional. Les États ouest-africains cherchent à renforcer leurs interconnexions, diversifier leurs sources d’approvisionnement et répondre à une demande croissante.
WAPECC 2025 ambitionne ainsi de consolider un espace de concertation entre acteurs publics et privés, dans une région où la transition énergétique repose désormais sur une coordination plus étroite des politiques publiques.






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