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Mali : de héros de guerre à accusés de trahison et de coup d’État — qui sont les généraux Abass Dembélé et Nema Sagara ?

20 août 2025
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Mali : de héros de guerre à accusés de trahison et de coup d’État — qui sont les généraux Abass Dembélé et Nema Sagara ?

Deux généraux, des visages familiers pour les Maliens, se retrouvent soudain propulsés au banc des accusés. Abass Dembélé et Nema Sagara, célébrés pour leur rôle décisif lors de la reconquête du Nord en 2013, sont aujourd’hui soupçonnés de tentative de coup d’État. Dans une affiche diffusée à la télévision publique, jeudi 14 août, les visages des deux officiers charismatiques sont apparus en tête de liste des accusés et en tenue civile. Héros d’hier, accusés d’aujourd’hui : qui sont vraiment Abass Dembélé et Nema Sagara ? Et pourquoi leur mise en cause provoque-t-elle autant de doutes et de débats ? Tama Média revient sur leur parcours et les zones d’ombre du dossier.

Des enfants de militaires 

Abass Dembélé et Nema Sagara sont tous les deux des enfants issus de la grande muette. Le colonel Koké, le géniteur d'Abass, a dirigé l’armée de terre du Mali entre 1982 et 1986, sous le régime dictatorial du général Moussa Traoré (1968-91), après avoir été chef d'état-major adjoint du même corps. Quelques années plutôt, dans les années 1970, alors capitaine, il était gouverneur de la vaste région administrative de Gao, dans le Nord du pays, toujours sous le régime militaire qui a renversé le président socialiste Modibo Keïta (1960-68). 

Après son passage au sommet de l'état-major de l'armée de terre, selon un vieil article du quotidien national L'Essor, il devient « directeur des études générales de l’Accord de non agression et d’assistance en matière de défense (Anad) et commandant de théâtre d’opérations » avant d’occuper pendant longtemps le poste de grand chancelier des ordres nationaux.  « Koké a été un homme d’honneur, un militaire exemplaire, car parmi nous il était le meilleur. Il a servi son pays avec honneur, il a été un exemple et des soldats comme lui sont rares », témoigne lors de ses funérailles (2013) un de ses anciens compagnons, le colonel Youssouf Traoré cité par L’Essor.

Sœur jumelle du colonel Mariam Sagara, l'adjointe actuelle au directeur de la Dirpa (Direction de l'information et des relations publiques des armées), Nema, aussi considérée comme marraine des colonels auteurs du coup de force du 18 août 2020, est l'une des enfants de l’adjudant-chef Mérepein Joseph Sagara, décédé le jeudi 26 juin 2025, à l’âge de 93 ans. Comme le natif de Bolomissé (Ségou) Koké Dembélé, Joseph Sagara a été « d’abord engagé dans l’armée française » et a servi « plusieurs théâtres d'opération, notamment en Indochine et en Algérie », rappelle le site Internet des Fama (Forces armées maliennes).

À l’indépendance du Mali, en 1960, il intègre la nouvelle gendarmerie malienne « née des cendres de (celle) coloniale » française, contribuant ainsi, « avec détermination, au domaine de la santé militaire et (prenant) part aux campagnes de 1974 et 1985 », selon la même source. « Reconnu pour son intégrité et sa droiture, il refusa les compromis, même lorsque cela freinait son avancement. Son long maintien, quinze ans, au grade d’adjudant-chef témoigne de son intransigeance morale. Il fut décoré de plusieurs médailles honorifiques, dont celles de commandeur et d’officier de l’ordre national », écrit à son sujet, en posthume, la Dirpa.

Deux officiers respectés révélés au front 

Les officiers supérieurs Abass et Nema, l'un de l’armée de terre et l'autre de celle de l'air, ont été de tous les fronts lors des batailles pour la reconquête des grandes villes du Nord - occupées pendant plusieurs mois par les groupes séparatistes et jihadistes ainsi que leurs alliés narcotrafiquants. Abass, alors au grade de commandant, dirigeait en 2012 un régiment d'infanterie à Sévaré (Mopti), le soixante et unième (61e), lorsque les grandes agglomérations septentrionales étaient tombées. Après ces  événements, il s'est vu confier la conduite du groupement des commandos volontaires par le général Didier Dacko, colonel-major à l'époque et figure très respectée de la grande muette malienne.

Ce groupement est formé, par accumulation, des éléments des forces armées et de sécurité jugés « les plus motivés », unité homogène qui prendra plus tard le nom à la mode de forces spéciales. Celle-ci s’illustre particulièrement en janvier 2013 dans la bataille dite de Konna (centre) pour stopper la progression certaine des troupes jihadistes vers - au moins - la commune urbaine de Mopti (à environ 600 km de la capitale administrative Bamako). La légende d’Abass - ou le  « mythe Abass », s'il faut le dire ainsi - s'est construit(e) en grande partie à partir de là : il a participé aux combats, il est blessé mais sans quitter ses frères d'armes. « Tous ceux d'entre nous qui partaient à Bamako (la capitale), en passant par Sévaré (Mopti), avaient une fois entendu parler de lui (Abass Dembélé) après 2013, comme étant celui qui a organisé la résistance, réorganisé et rassemblé l'unité spéciale des volontaires de l'armée pour la reconquête des régions du Nord », évoque à Tama Média Souleymane (prénom modifié), un acteur de la société civile à Gao, l'un des grands centres urbains septentrionaux, situé à plus de 1.100 km de la ville aux trois caïmans (Bamako). « C'est un soldat courageux et un valeureux officier », ajoute-t-il élogieusement au sujet de l’auteur de l’arrestation sur ordre judiciaire du capitaine bombardé général (4 étoiles) Amadou Haya Sanogo (28 novembre 2013) - qui a dirigé le putsch de mars 2012 contre le défunt président Amadou Toumani Touré (ATT, 1991-92 ; 2002-2012) - pour  « complicité d'enlèvements de personnes » dans l’affaire dite des bérets rouges disparus.

Plus tard, Abass occupera successivement plusieurs hautes fonctions : directeur de l'École d'état-major nationale de Koulikoro (Sud-ouest), puis commandant de la région militaire (nº5) de Tombouctou (Nord) avant d'intégrer en janvier 2020 l'équipe du Haut représentant du président de la République pour le centre du Mali, l'ex-chef d’État intérimaire Dioncounda Traoré (2012-2013) qui avait été désigné par son successeur Ibrahim Boubacar Keïta (IBK, 2013-2020).

Comme son frère d’armes Dembélé, Nema Sagara a elle aussi combattu à la tête des troupes lors de la reconquête des régions du septentrion (Gao et Tombouctou en l'occurrence) et conduit dans la cité des Askia des actions civilo-militaires après la reprise en 2013 de la localité. 

Son courage a été unanimement salué et apprécié comme beaucoup d'autres hauts gradés jugés valeureux ayant dirigé les opérations, avec l’appui de la force française Serval, pour reprendre ces zones. Il s’agit en particulier des généraux El Hadj Ag Gamou, (actuel gouverneur de Kidal), Keba Sangaré (ancien chef de l'exécutif régional de Bougouni et aujourd'hui adjoint au chef d’état-major général des armées) et Didier Dacko (ex-chef d'état-major général des armées devenu ambassadeur au Japon). « Nous de Gao, parmi les noms qui résonnent encore aujourd'hui dans nos rues et dont tout le monde se souvient, c'est sans doute celui de Nema Sagara, d’El Hadj Ag Gamou, de Keba Sangaré, de Didier Dacko. Ils étaient à la tête des opérations en 2013 ayant permis de libérer les régions sous occupation terroriste », rappelle fièrement Souleymane. 

Nema Sagara est issue de l’ethnie dogon majoritairement installée dans le centre du Mali. Mais à Gao, elle pouvait taquiner voire insulter des personnes appartenant aux communautés locales comme les Songhaï, les Tamasheq ou les Peulhs sans aucune conséquence. C’est le principe de la parenté à plaisanterie, une tradition notamment malienne qui autorise les moqueries et les piques entre certaines ethnies comme ciment social.

« Avec ce rapport privilégié avec les populations locales du Nord, elle s'est vite illustrée à Gao avec ses tours de la ville tout au long des premiers jours après la libération, poursuit Souleymane qui l’a vue à l’œuvre. À la tête des opérations avec d'autres officiers, elle était la plus connue et sans doute la plus appréciée. » Et de là est née, pour ainsi dire, la « légende » Nema. 

Réelle « tentative de déstabilisation » ou simple purge ?

Après avoir quitté le théâtre d’opération, à Gao, elle sera d’abord chargée de conduire le Centre de formation commune de base (FCB) du contingent 2013 de Koutiala (Sud), puis du commandement de la Base 100 de Senou (Bamako, armée de l’air) en 2016. Un an plus tard, en juin 2017, elle est nommée à la direction du Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (SP-CNLP). Elle est démise de ce poste en 2021, après le coup de force de mai mené par Assimi Goïta contre Bah N'Daw (septembre-mai, 2020-2021), avant d'être portée à l’Inspection générale des armées et services (Igas).

Formés initialement au Mali, puis en France et aux États-Unis notamment, Abbas et Nema, tous les deux colonel-major et respectivement gouverneur de Mopti (centre) et inspecteur à l’Igas, seront élevés - en juin 2024 - au grade de général de brigade avec plus d’une dizaine d’autres officiers supérieurs (au total 20), par un décret du président de la transition, colonel à cette époque-là avant de s’auto-promouvoir général d’armée. Après un récent massacre de présumés civils dans le village peulh de Diafarabé (12 mai), attribué à l'armée, l'ancien chef de l'exécutif régional de la Venise malienne a été relevé de ses fonctions en mai 2025. Certaines sources - non officielles - affirment que le pouvoir central de Bamako n'avait pas jugé bon qu'il demande publiquement que lumière soit faite sur ce présumé massacre dans cette bourgade fulfulde du centre. « Récemment, juste avant d’être relevé comme gouverneur de Mopti, Abass Dembélé s’était distingué en rassurant les populations de Diafarabé et en appelant à la recevabilité suite à l’exécution de 23 marchands de bétail peul en mai 2025 par les militaires », a écrit sur X(ex-Twitter) un chercheur et défenseur des droits humains travaillant notamment sur le Sahel.

Réelle « tentative de déstabilisation des institutions » ou simple purge « préventive » ?

Les sources s'accordent à montrer que tout est parti d'une réunion entre plusieurs hauts gradés et le président malien de la transition, tenue dans la redoutable ville-garnison de Kati (à une quinzaine de km de Bamako), durant la nuit du 25 au 26 juillet. Au cours des échanges, écrit Jeune Afrique, les généraux de brigade Sagara et Dembélé, « le colonel Famouké Camara, les officiers Adama Diarra, et Drissa Camara auraient contesté certains choix stratégiques pris par (le régime). Ils se sont plaints auprès d’Assimi Goïta du manque de reconnaissance envers les soldats tombés sur le champ de bataille qui ne reçoivent pas les honneurs nationaux, et dont la mort est passée sous silence. » Ce qui a « éveillé de la méfiance chez le président et surtout, le patron des renseignements, le général Modibo Koné. »

Après cette rencontre nocturne de fin juillet, à en croire la source sus-indiquée, le maître de la direction de la Sécurité d’État (SE) aurait proposé au chef de l’État en treillis « d’étouffer dans l’œuf toute velléité contestataire, afin de ne pas laisser place à l’organisation d’un coup d’État. Le président, conscient du risque, aurait déclenché quelques jours plus tard une purge préventive dans les rangs des officiers critiques. Il a concentré ses efforts sur l’entourage des généraux Nema Sagara et Abass Dembélé, réputés proches depuis l’opération de reconquête du Nord malien en 2012. »

 « La trajectoire a été complètement changée »

Tama Média a révélé, le 10 août, l'arrestation de plusieurs dizaines d’officiers, citant nommément Abass  et Nema, pour tentative de coup d'État. Le 14 août, après quelques jours de silence, le gouvernement malien de la transition a confirmé cela à la télévision nationale, dans un document officiel lu par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Daoud Aly. Il a qualifié les accusés de « groupuscule d'éléments marginaux » de l’armée malienne et de civils (un radié des Fama et un Français présenté comme travaillant au compte du « service de renseignement français »  - ce que le Quai d'Orsay a rejeté, en qualifiant les accusations de « sans fondement »). Dans la même édition du 20 heures, après la déclaration du ministre, l’ORTM (Office de radio et télévision du Mali) a diffusé une affiche montrant les suspects arrêtés en écrivant sarcastiquement « général de bridage » sous les images en miniature d’Abass et de Nema, les faisant ainsi passer de héros à zéro. 

Cette affiche diffusée est commentée en voix off, sans signature, par le directeur du Centre d’information gouvernementale du Mali (Cigma) Ibrahima Traoré, ancien chef de la division des informations de la télévision nationale, nommé en janvier dernier à la direction du Centre. Le traitement médiatique réservé aux accusés (condamnés sans avoir livré leur part de vérité) -  par la chaîne nationale toujours aux ordres des régimes en place, a rappelé dans l’opinion d’autres cas tristement connus et documentés dans l’histoire politique et militaire contemporaine du pays, dont les arrestations (28 février 1978) de la  « Bande des trois » - autrement écrit alors, à l’Une du quotidien national L’Essor, « Les soldats Tiécoro Bagayoko, Kissima Doukara et leurs comparses (Karim Dembélé notamment, NDLR) » - pour tentative de coup d'État contre le général Moussa Traoré.  Ils seront jugés puis expédiés au tristement célèbre bagne-mouroir de Taoudeni, dans le nord du Mali. Sous le régime de Moussa Traoré, dans les années 1970-1980, ce site isolé au cœur du désert avait été transformé en camp de détention, où l’on envoyait prisonniers politiques, militaires et opposants jugés dangereux.

Cette présumée « tentative de déstabilisation des institutions » a été et continue d'être diversement commentée. Les opinions sont plus que jamais divisées. Les relais du régime, des activistes en particulier, continuent de les vilipender, félicitant au passage le patron des renseignements maliens, alors qu'ils avaient préalablement nié la vague d’arrestations et qualifié d’infox les rumeurs et informations à ce sujet. Certains remettent même en cause leur feu d’arme sur le front.

Le quotidien national L’Essor consacre ainsi un article au vitriol à Abass Dembélé. Son auteur charge violemment l’officier général, écrivant : « Cet officier général a eu son heure d’une gloire façonnée à Konna en 2013 par des médias aux ordres du nouvel occupant, avec l’ordre de créer un "héros" qui pourrait être disponible pour les projets futurs sur le Mali. Ceci dit, il n’a jamais dirigé le Bataillon autonome des forces spéciales (BAFS), dont la création remonte à 2018 et avec comme commandant l’actuel président de la transition. Alors faut-il fermer les yeux sur le parcours récent du général Abass ? Gouverneur absentéiste à Mopti, plus prompt à inciter les populations à descendre dans la rue pour dénoncer les délestages qu’à accompagner les missions présidentielles. »

Et l’attaque se poursuit : « Officier en quête permanente de médailles, il (Abass Dembélé) affichait un mépris ostentatoire pour la transition, boycottant les réunions de gouverneurs avec le chef de l’État. Sommes-nous interrogés sur le rôle néfaste qu’a joué Abass dans les opérations de reconquête de Kidal, après lesquelles, malgré tout, il a été promu ? Car, ce que beaucoup de nos compatriotes ignorent, selon nos informations, cet officier général entretient bel et bien une étroite relation avec les terroristes séparatistes qui, depuis une décennie, font saigner la République. »

Quant à Nema Sagara, elle est présentée dans des termes tout aussi critiques. L’auteur s’interroge sur ce qu’il appelle « l’héroïne inventée ? », avant de développer : « Nema Sagara, présentée par Malick (journaliste malien en exil à Paris et invité récemment de la chaîne TV5MONDE pour évoquer l’arrestation des haut gradés) comme "à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme". Qu’il nous dise alors quelle unité cette générale a commandée, quelle opération elle a dirigée, quel front elle a tenu ? On cherche encore. Les images qui la montrent en treillis sur le théâtre des opérations relèvent plus de la mise en scène médiatique que du commandement effectif. Elle n’a jamais dirigé de troupe au feu. Malick transforme la figuration en épopée, l’apparat en bravoure, pour servir un récit convenu : celui d’une transition qui réprimerait ses plus "valeureux" officiers. »

À l’inverse, d’autres Maliens rappellent le dévouement manifeste de ces officiers à l’armée et à la nation sur plusieurs théâtres d’opérations. Dénonçant le traitement médiatique jugé humiliant dont ils font l’objet sur les antennes de la télévision publique, certains considèrent que les accusations de tentative de coup d’État ne sont rien d’autre que « le montage d’un narratif complotiste ».

Un avis partagé par Ibrahim (prénom modifié), un observateur des influences informationnelles au Sahel central (Burkina, Mali et Niger). « Le compromis sur lequel le pouvoir a été arraché et la réalité actuelle du pouvoir ne sont plus les mêmes. La trajectoire a été complètement changée. Quand on essaie de voir Assimi Goïta, de son coup d'État de 2020 à aujourd’hui, il s’est transformé en plusieurs formes.  Au début, c’était quelqu’un qui ne se sentait pas trop à l'aise avec le pouvoir politique. Il n’était pas réconforté, ses habitudes militaires lui manquaient. Mais au fil du temps, il a commencé à rentrer dans le corps du pouvoir, à prendre la tenue du pouvoir », fait-il observer. 

Au pouvoir depuis août 2020, en qualité du président du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) puis de vice-président et président de la transition, le général Assimi Goïta s'est octroyé, via une loi promulguée début juillet, un quinquennat sans passer par la voie d'urne, renouvelable - sans limitation et sans scrutin - « autant de fois que nécessaire ». Alors qu'à leur arrivée, comme du classique, les cinq colonels avaient promis dans leur déclaration de baptême de rapidement organiser des élections, remettre le pouvoir aux civils et retourner dans les casernes. Ce qui fait encore dire à l'analyste que « la transformation s’est multipliée, et l’usure du temps » s'est finalement imposée. 

Pour certains, ces arrestations exposent au grand jour - sans surprise - un malaise au sommet du pouvoir et de la hiérarchie militaire. « Entre eux aussi, les promesses ne sont pas tenues, c’est cela aussi la nature des pouvoirs militaires » , analyse Ibrahim. «  Il y a toujours une aile radicale, une aile modérée et une aile qui veut même totalement reculer, schématise-t-il. Maintenant les ailes seront en confrontation. Les radicaux vont dire qu’il faut qu’on continue dans le même rythme. Les modérés vont dire que, non, il faut diminuer la cadence. Et l’aile ni radicale ni modérée dira que “c’est bon même, il faut qu’on se retire”. » 


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