Le gouvernement malien a confirmé, dans un communiqué officiel ce jeudi 14 août, l’arrestation de plusieurs hauts gradés de l’armée et d’un ressortissant français accusés de préparer une “tentative de déstabilisation”. Ces annonces viennent valider les révélations faites par Tama Média quelques jours plus tôt.
Trois jours après les révélations exclusives de Tama Média sur l’arrestation de plusieurs hauts responsables militaires, le gouvernement de la Transition a confirmé, par un communiqué officiel, l’interpellation d’un groupe présenté comme impliqué dans une “tentative de déstabilisation des Institutions de la République”.
Dans ce communiqué n°077, signé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le pouvoir affirme avoir procédé à l’arrestation “d’un groupuscule d’éléments marginaux des Forces Armées et de Sécurité maliennes” pour “des infractions pénales visant à déstabiliser les Institutions”.
Des arrestations menées dès le 1er août
Selon le texte, “grâce au professionnalisme et à la vigilance des services spécialisés, la conspiration a été mise en échec, suivie de l’arrestation des acteurs, dès le 1er août 2025”.
Parmi les personnes arrêtées, le gouvernement cite “un ressortissant français répondant au nom de Vezilier Yann, agissant pour le compte du Service de renseignement français” ainsi que “des responsables politiques, des acteurs de la société civile et des militaires dont les Généraux de Brigade Abass Dembélé et Néma Sagara”. Ces deux officiers supérieurs figuraient déjà parmi les noms dévoilés par Tama Média dans ses révélations du 10 août.
Une “aide d’États étrangers” évoquée
Le communiqué replace ces arrestations dans un contexte plus large : “Au moment où la Nation malienne est mobilisée pour consolider notre souveraineté retrouvée et éradiquer les forces terroristes obscurantistes de la Confédération des États du Sahel, ces militaires et civils n’ont eu d’autres ambitions que de chercher à briser, avec l’aide d’États étrangers, la dynamique de la Refondation du Mali.”
Enquêtes en cours et appel au calme
Le gouvernement précise que “les enquêtes judiciaires se poursuivent pour identifier d’éventuels complices” et réaffirme que “les Forces Armées et de Sécurité restent déterminées à achever leur mission de lutte contre le terrorisme, sous toutes ses formes”.
Enfin, il “rassure l’opinion que la situation est totalement sous contrôle” et appelle “les populations au calme tout en restant vigilantes face aux tentatives désespérées de déstabilisation”.
Nouvel épisode de tensions diplomatiques entre Bamako et Paris ?
La mention explicite d’un “ressortissant français agissant pour le compte du Service de renseignement français” pourrait nourrir un nouvel épisode de tensions diplomatiques entre Bamako et Paris, dans un contexte déjà marqué par la détérioration des relations bilatérales.
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